Grito da floresta - Cri de la jungle - street art éphémère

Collage d'une peinture réalisée sur papier journal - Cri de la jungle - du street art éphémère collé dans les rues de Belo Horizonte en 2019 - en réponse au désastre écologique des incendies de l'Amazonie...

collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra
collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra
collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra
collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra

En août 2019, je suis arrivée à Belo Horizonte, une des premières villes conçues par l'urbanisme que j'aie pu visiter. J'ai été hébergée par mon amie Andresse, et un soir alors que j'étais arrivée il y a peu, j'ai fait un rêve un peu étrange, violent. Une femme aux traits d'autochtone brésilien, avec un regard perçant, une chouette qui survolait, des flammes, et un cri strident, inhumain, qui retentissait comme une plainte assourdissante.

Le lendemain dans les médias du monde entier, on entendait que l'Amazonie était en flammes, encore une fois. Le peu de moyens mis en œuvre pour en venir à bout par les autorités brésiliennes, la destruction, nous mettait face à notre impuissance face aux catastrophes monumentales générées par l'être humain. Le ciel était constamment teinté de jaune, alors que nous étions géographiquement relativement loin du désastre.

Naía découpe la composition réalisée sur papier journal avant d'aller la coller dans les rues de Belo Horizonte
Naía découpe la composition réalisée sur papier journal avant d'aller la coller dans les rues de Belo Horizonte
en cours de collage nocturne, les lumières ont projeté avec l'ombre une chevelure éphémère sur la composition
en cours de collage nocturne, les lumières ont projeté avec l'ombre une chevelure éphémère sur la composition

Voir le processus de création du Cri de la forêt sur instagram

Alors que je me promenais dans les rues de BH, une quantité impressionnante de papiers journaux volaient de partout, parmi les autres détritus.

J'ai donc entrepris de les ramasser, et de les utiliser comme support afin de dénoncer l'une des multiples aberrations de la négligence humaine. J'y ai mis en image ce rêve étrange qui m'était venu quelques nuits avant, décidant de mener ma première (et pour l'instant unique) action de street art. Andresse m'a accompagnée sur tout le processus ainsi que le collage dans la rue.

collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra
collage d'une peinture aux couleurs vives, où on peut distinguer un visage enraciné, une chouette ou encore une tête de cobra

Lors du collage de la composition que j'ai du faire en plusieurs parties aux vues de sa taille, les lumières des lampadaires ont projeté une ombre, qui coïncidait bizarrement avec le visage en lui créant une chevelure végétale. Je pris cet heureux hasard comme un signe d'encouragement.

Quelques mois plus tard, comme le matériau éphémère et dégradable utilisé, cette œuvre a probablement disparu, lavée par la saison des pluies.