À propos de Naía

Artiste, peintre, et autres...

Intrinsèquement nomade, artiste pluridisciplinaire, je crois fermement que les arts se rejoignent tous; et qu'en développer un permet d'ouvrir des portes sur les autres disciplines et sur le monde.

Ce ne sont que des langages différents; et chacun·e a le potentiel de développer ses propres langages et son identité.

Il m'a toujours été difficile de me résumer à un style, une discipline, un métier. Je déteste que l'on me demande ce que je fais dans la vie, je ne sais pas quoi répondre, ou je réponds de trop.

Tantôt musicienne, tantôt peintre, tantôt danseuse ou rédactrice et parfois tout à la fois, je m'intéresse à la connexion entre les arts, entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, la psychologie et la microbiologie, l'astrophysique et la spiritualité.

Ma recherche graphique part du corps et l'exploration du mouvement, ainsi que du spectre coloré. J'aime aller à la frontière entre l'abstrait et le concret afin de laisser au spectateur l'opportunité de se faire sa propre interprétation, son propre voyage.

Biographie

Je suis née en France d’une famille multiculturelle, de père Yougoslave et mère pied-noir.

Depuis mon enfance à Annecy, je dessine, peins, danse, chante. En parallèle à mon commencement de carrière dans la conception et réalisation multimédia en freelance, je commence à étudier la musique (du monde) et à m’exprimer à travers ce moyen. Et aussi à m’aventurer en dehors du pays, seule, en Europe, puis en Amérique du Nord - Amérique Centrale. Me passionnant pour la découverte de cultures, langages, histoire et paysages, je finis par prendre un aller sans retour en fin 2016. Ma soif de découverte m’a fait faire un détour en Antarctique où j'appris à danser la salsa cubaine sur un bateau de l’Armada Chilienne avant de me retrouver absorbée par le Brésil. La découverte et l’étude d’autres géographies, les réalités et biodiversités locales culturelles, m’inspirent pour les arts (de vivre).

Je parcours l’Amérique du Sud de paysages sublimes en rencontres inspirantes, belles ou révoltantes, jusqu’à faire une pause sur l’île de la Magie (Florianopolis). J’y rencontre entre autre la culture Huni Kuin à travers d'un voyage chamanique qui me donne la confiance nécessaire pour relater ce qui est devenu une étude géographique, sociologique, philosophique et personnelle, à travers de tous les moyens d’expression à ma portée.

À partir de la fin 2017, je commence à souffrir de douleurs chroniques, qui deviendront réellement invalidantes en 2020, ce qui a entre autres précipité mon retour en France afin de trouver des solutions pour améliorer ma qualité de vie.

Autoportrait - peinture corporelle - 2020

Jouant dans les rue de Belo Horizonte - Brasil. Clic - Silas Dornelas

À la frontière de l'abstrait : ma démarche artistique

L’apprentissage de nouveaux langages m'ouvre des perspectives indescriptibles, des nouvelles visions et poésies qui nourrissent mon champ lexical créatif et me donnent envie de métisser les arts, ses différents langages, et les cultures, unissant graphismes, couleurs, mélodies, dans le but d’arriver à l’harmonie, provoquant un moment de paix, de calme, de contemplation et de réflexion chez le spectateur.

Je reprends la route en Décembre 2018 en peignant quand je trouve l’opportunité des fresques de street art pour apporter une contribution à la culture de la rue, tout en registrant mon récit à travers de carnets, photographies, aquarelles et mélodies

Dans les tableaux de plus grand format, j'étudie la relation entre la création par le corps, le mouvement, la mélodie et les couleurs. Ma pratique du Yoga, du Tai Chi, de la danse, m'a permis d’observer que les mouvements formaient des cercles, spirales, et créent aisément l'harmonie visuelle lorsque produites sur un support avec des couleurs.

Dans mes derniers travaux en acrylique je travaille principalement avec les primaires et sans noir afin d’explorer le spectre lumineux en détail, chaque juxtaposition et superposition et à travers l’abstraction des touches produites dans ces mouvements cycliques créer des formes qui m’inspirent et que je concrétise, formant des histoires, proches de l’impression obtenue lors de visualisation à travers de rituels de concentration. Étudiant médecine et rituels autochtones, afro-brésiliens, et de cultures ancestrales, je cherche à potentialiser leur effet dans le processus créatif, particulièrement dans leur utilisation de la musique et des chants, et la recherche d'un état de transe et ses possibilités créatrices. En janvier 2020, je rends public ce processus créatif à travers l'expérience Oz Galactic Wizards, en compagnie de musiciens, afin d’entrer dans une psychédélie visuelle, corporelle et musicale.

Les sujets que je travaille sont généralement reliés aux mythologies locales ou éloignées, animaux, entités, êtres en tout genre, ou parfois sont des représentations d’évolutions humaine utopique, se mélangeant harmonieusement à la nature à travers d’un regard multidimensionnel, à la frontière entre le réel, le surréel, l’organique, le graphique, la science fiction, la physique...

J’ai découvert qu’en assemblant les tableaux, ils se connectaient entre eux, en lignes et couleurs, créant de nouvelles histoires, de nouveaux assemblages. les expérimentations sont infinies, multipliées par les visualisations créées par les spectateurs. C’est ainsi que la série Multiversos a vu le jour.

Je laisse intentionnellement une bonne partie des formes que j’observe dans la frontière de l’abstraction afin de laisser laisser l’inconscient du spectateur voyager et se développer, de l’abstrait au concret, du graphisme au réalisme, entre autres en exploitant le phénomène de paréidolie.

Voyager m'enseigne la beauté des diversités culturelles et biologiques, et l’importance de les préserver pour plus de tolérance, moins de peur de l’autre et du différent.

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